Lausanne-Ville/Cugy Handball |
Interview de Sébastien Antoine,
entraineur de la H1
26 novembre 2022
- Combien de temps vous a-t-il fallu pour vous acclimater au niveau de 1ère ligue ?
Nous savions que cela allait être difficile et le premier match de championnat contre la West-Yverdon au complet nous a fait un peu douter sur notre niveau dans la ligue. Nous avons pris une bonne claque. Mais nous n’avons pas paniqué même si nous avons été touché dans notre orgueil et notre fierté, on s’est tout de suite tous remis en question et cela nous a aidé à avancer plus rapidement. Notre deuxième match contre Nyon nous a montré que nous avions le niveau de jouer en première ligue. Donc je dirai qu’il a fallu un match.
- Qu’a-t-il fallu travailler en premier/en urgence (défense, attaque, mental) ?
Nous sommes une équipe atypique dans la ligue du fait de nos petits gabarits. Nous n’avons pas trop le choix de défendre de manière offensive, et en attaque toutes les équipes nous proposent des défenses aplaties. Et nous avons dû sensibiliser les joueurs sur la rapidité du jeu de nos adversaires, et sur les fautes techniques. Nous nous améliorons dans ces deux secteurs, mais nous avons encore une bonne marge de progression. Mentalement je nous trouve bien, l’équipe a perdu quelques joueurs , mais elle ressemble beaucoup à celle des saisons précédentes et cela nous a beaucoup aidé pendant ce premier tour afin de rester très soudés
- As-tu ressenti un changement suite aux victoires ?
Les victoires valident notre travail, nos progrès et notre légitimité dans la ligue, ce n’était pas évident suite à notre premier match.
Une autre chose à changer, c’est notre ambition, même lorsque l’on rencontre les premiers du classement. Nous sommes capables sur un match de rivaliser avec n’importe quelle équipe. Nous l’avons montré aux Bergières lors des matchs retour contre la West-Yverdon, défaite de 3 buts, mais il y avait -1 à deux minutes de la fin, puis défaite d’un but contre Bienne sur un penalty à la dernière seconde.
Enfin ce qui a également changé, c’est le nombre de spectateurs qui nous suivent, les parents des juniors viennent voir les matchs et cela donne une superbe ambiance aux Bergières. Pour les joueurs et moi même c’est génial de jouer dans cette atmosphère.
J’espère que cela va continuer pour le deuxième tour dès le mois de janvier.
- Est-t-il difficile de gérer des joueurs qui ont peu de disponibilités et qui viennent de loin ?
Oui ce n’est pas évident, mais on fait avec. Nous avons trois joueurs qui ne s’entraînent avec nous uniquement le vendredi, Dusan qui vient de Viège et deux jeunes joueurs Maël et Guilhem qui viennent du club de NHB (Nyon). On aimerait les avoir avec nous 3 fois par semaine c’est certain, mais ce n’est pas possible, on ne peut rien y faire c’est ainsi.
- Comment définirais-tu ton style de coaching ?
Difficile à dire, il faudrait demander aux joueurs. J’essaie d’être proche des joueurs, d’être à leur écoute. On discute beaucoup après les matchs ou même après les entraînements avec les plus bavards ou les plus passionnés pour connaître leur ressenti sur le terrain. Cela m’aide à faire évoluer l’équipe pour les prochains entraînements ainsi que les prochains matchs.
Certains joueurs vont dire que je suis leur papa Coach. Cela me convient car pour moi cela signifie qu’il me respecte comme un père, qu’ils vont me suivre quoiqu’il arrive, car je serai toujours là pour eux.
- As-tu un rituel d’avant match ?
Non je n’ai pas de rituel, mais j’aime être avec mes joueurs, leur parler, sentir leur concentration, leur montrer ma confiance en eux.
- Qui est, selon toi, le fêtard de l’équipe ?
Ils le sont presque tous
- Qui est le flemmard de l’équipe qui esquive toujours les punitions physiques ?
Il n’esquive pas les exercices physiques, car il aime le physique, mais à cette question je dois répondre Maxime. Il sera d’accord avec moi.
- Qui est le plus sérieux du groupe ?
Il y en a plusieurs David, Ernst, Sacha.